L’amitié antinucléaire franco-allemande s’est constituée dès la connaissance du projet de construction de réacteurs nucléaires à Fessenheim en 1970. Ensuite elle a été entretenue et renforcée lors des luttes victorieuses contre les projets de centrales nucléaires à Breisach, Gerstheim, Wyhl, Kaiseraugst et Fessenheim 3 et 4.
Cette opposition franco-allemande à l’industrie nucléaire dans le Rhin Supérieur, fondée sur une accumulation constante d’informations internationales, tout comme sur la volonté collective de sauvegarder notre milieu de vie commun, s’est exprimée régulièrement de part et d’autre du Rhin.
Immédiatement après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon, qui a débuté le 11 mars 2011, les antinucléaires allemands se sont réunis dans de nombreuses villes de leur pays, dès le lundi 14 mars 2011. Ces rassemblements ont été nommés «Mahnwache». Le terme de «Mahnwache» peut être traduit par «moment de rappel et d’avertissement». Le mouvement antinucléaire de la région de Müllheim, située à quelques kilomètres à l’ouest de la centrale nucléaire de Fessenheim, s’est fortement mobilisé avec comme mot d’ordre : «Kein ruhiges Markgräflerland bis das AKW Fessenheim stillgelegt ist», que l’on peut traduire ainsi : «la région du Markgräflerland sera active tant que la centrale nucléaire de Fessenheim ne sera pas arrêtée.»
Effectivement, depuis cette date, tous les lundis, des citoyennes et des citoyens du Markgräflerland et d’Alsace se réunissent à Müllheim, à 18h00, devant la Sparkasse, et débattent des solutions à mettre en place pour obtenir une région exempte des dangers du nucléaire (la centrale nucléaire de Fessenheim) et des actions à mener pour faire aboutir leurs revendications.
Cette courte expression germanique pertinente lors des campagnes électorales «Abschalten oder abwählen», s’harmonise parfaitement à notre document diffusé lors des élections nationales de 2012 intitulé: «Ne votons pour aucun(e) candidat(e) qui ne veut pas fermer Fessenheim et qui ne veut pas s’engager dans la sortie du nucléaire».
Dans le Rhin Supérieur, commencer par arrêter immédiatement les deux réacteurs de Fessenheim est la seule voie responsable à l’égard des populations.
Notre région, à gauche et à droite du Rhin, a enduré assez de souffrances à travers l'Histoire. Nous ne voulons pas être les victimes d'un Tchernobyl ou d'un Fukushima.
Jean-Christophe Niel, Directeur Général de l'Autorité de Sûreté Nucléaire - ASN s’est exprimé ainsi devant la presse le 28 juin 2012 :
«Personne ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident nucléaire en France...
Nous savons aujourd'hui que l'improbable est possible...
Beaucoup pensent que Fukushima est derrière nous, mais c'est en fait devant nous».
Alsace Nature, le CSFR, Stop Fessenheim, ainsi que les associations amies, badoises appellent les citoyens badois et alsaciens à participer
le lundi 18 février 2013 à 18h00,
à la 100ème «Mahnwache» à Müllheim,
Werder Strasse devant la Sparkasse
pour réclamer l’arrêt immédiat et définitif de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Rassemblement citoyen international, non violent et revendicatif
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